Créée il y a tout juste un an, la «Conférence intercontinentale des universités & grandes écoles» (CIUGE) a tenu dernièrement son conseil d’administration à Fès. L’institution a organisé par la même occasion les 1res assises internationales du management. L’événement, initié en partenariat notamment avec le Conseil Africain de l’Entrepreneuriat et l’Innovation (CAEI), deux groupes d’enseignement supérieur privé en Afrique, à savoir Rusta et Sup’Management, était de taille.

En témoigne la présence de plusieurs personnalités et institutions du monde de l’enseignement supérieur, la recherche, l’entrepreneuriat, les affaires et la société civile, venant de plusieurs pays dont le Maroc, la France, l’Espagne, le Mali, l’Algérie, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Bénin...  «Ces assises ont réuni des universitaires, chercheurs et spécialistes de l’entrepreneuriat, l’innovation, l’intercontinental, autour du développement du continent», indique Abdessalem Idrissi Erkik, président du Ciuge et également PDG du groupe Sup’ Management.

Deux thématiques majeures ont émergé lors des réflexions. Il s’agit de «l’intercontinental : un nouvel enjeu de développement» et «l’entrepreneuriat et écosystème d’affaires dans les économies émergentes». «Pour réussir le pari, le Ciuge table sur le développement du secteur de l’enseignement supérieur, l’harmonisation et le développement de l’offre de formation, le renforcement de la recherche, l’excellence académique et la consolidation de la coopération internationale sur les différents volets de la formation», invite Erkik, dont le consortium qu’il préside regroupe des centaines d’institutions de divers continents.

Il a pour principal objectif d’être un regroupement crédible, un label international reconnu de formations d’excellence, de qualité, d’innovation académique et d’éthique. Deux initiatives phares ont été adoptées lors de la rencontre de Fès. La première vise la mise en place d’une synergie entre les différentes structures partenaires du projet, donnant naissance à un réseau. Lequel réunit la Ciuge, le Caei, le Comrefas, Rusta et Sup’Management.

«Toutes autres institutions ou réseaux d’institutions qui adhèrent à l’une de ces structures peuvent bien entendu intégrer le réseau mis en place», explique le responsable de cette structure. La 2e initiative est celle relative à la mise en place d’un consortium intercontinental de recherche, baptisé Consortium intercontinental de recherche et d’innovation «CIRI», formé à sa naissance par des chercheurs issus de ces structures.

A noter que la présidence du Ciri est confiée à Idrissi Erkik. Elle s’appuiera sur un conseil scientifique (conseil de laboratoire) comprenant les membres du bureau plus 8 membres extérieurs (3 membres académiques et 5 entrepreneurs institutionnels). Cette dernière initiative est très pertinente du fait que l’Afrique est une nouvelle cible des chercheurs d’une part, et que d’autre part, le développement du continent doit être soutenu par des programmes de recherche scientifique capables d’apporter des solutions aux problématiques et aux maux des populations africaines.

Créer une synergie

Les premières assises du management ont abouti à la signature d’un protocole d’accord Ciuge-Caei. Ceci, afin que l’enseignement et la recherche (créneaux de la première structure) et l’entrepreneuriat, l’innovation, le développement (créneaux de la deuxième structure), constituent des axes conjoints et forment la synergie créée entre les deux structures. Signalons enfin que le plan d’action de ces structures prévoit la mise en place d’une série d’actions, dont l’organisation de prix, workshops, communication, et levée de fonds. Parmi les partenaires de ce projet figurent de prestigieuses institutions d’Asie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, et Europe, dont notamment l’Université Sophia Antipolis de Nice, et l’Université UAP du Pérou. «Nous sommes un regroupement crédible, un label international reconnu de formations d’excellence, de qualité, d’innovation académique et d’éthique. Notre but est de promouvoir la formation, la culture, la recherche, l’entrepreneuriat et l’innovation à l’échelle internationale», conclut Abdessalem Idrissi Erkik.