Parce qu’être femme entrepreneur aujourd’hui est le signe d’une double réussite, d’abord en tant que femme et ensuite en tant qu’acteur de la vie économique et chef d’entreprise, le CAEI rend hommage aux femmes de Côte d’Ivoire et d’Afrique et rappelle qu’être femme entrepreneur demeure un challenge exceptionnel au 21ème siècle. Un des grands défis que se fixe le CAEI sous la responsabilité d’Isabelle Bébéar, membre du pôle Entrepreneuriat féminin et membre du board au sein du CAEI.

En octobre 2017, le Président du CAEI, Monsieur Frédéric Dohou, accompagné de son Vice-Président, Monsieur Boualem Aliouat, a manifesté auprès de Son Excellence Mme Henriette DAGRI DIABATE, Grande Chancelière de Côte d’Ivoire, sa volonté d’engager des actions concrètes en faveur des femmes en Côte d’Ivoire. «L’entrepreneuriat féminin est un pilier du développement africain » a réaffirmé notre Président, le Pr. Frédéric Dohou auprès de Mme la Grande Chancelière de Côte d’Ivoire, elle-même très engagée, à travers sa Fondation, en faveur des femmes en Côte d’Ivoire (la Fondation Henriette DAGRI DIABATE pour l’éducation, la culture et le leadership féminin). L’entrepreneuriat féminin, plus que tout autre, confine tant à la sphère privée que publique.

Contrairement à d’autres continents où l’entrepreneuriat féminin demeure parfois marginal, la  femme entrepreneur en Afrique est une figure très courante qui s’inscrit d’ailleurs le plus souvent dans un cheminement de vie qui rompt avec les stéréotypes.

Aucune étude ne démontre que l’homme serait davantage habité que la femme par une intention entrepreneuriale. Seule une étude finlandaise de 2006 montrait que les femmes entre 30 et 50 ans déclaraient être moins motivées par la création d’une entreprise que les hommes. Face à de tels constats, l’Afrique fait incontestablement figure d’exception. Le Conseil Africain de l’Entrepreneuriat et de l’innovation entend promouvoir et accompagner la participation des femmes à la croissance économique en Afrique. La promotion de l'entrepreneuriat féminin, la performance des entreprises dirigées par les femmes et l’intégration des nouvelles générations de jeunes entrepreneuses dans la vie économique en Afrique, sont les objectifs prioritaires du CAEI engagé aux côtés de la Fondation Henriette DAGRI DIABATE.

Nos actions communes se concentrent sur plusieurs objectifs : Faire participer les femmes aux grands débats économiques, Accompagner la femme chef d’entreprise dans la recherche de la compétitivité, Encourager la création d’entreprise par les femmes, Inciter l’attribution de responsabilités de direction aux femmes, Promouvoir l’image de la femme en Afrique, Identifier et recenser l’ensemble des femmes chefs d’entreprises et cadres à hauts potentiels, Rapprocher les femme chefs d’entreprise de l’intra et de l’inter continent, Cerner le profil et le parcours des femmes entrepreneurs et cadres à responsabilités, Identifier et évaluer les difficultés vécues par ces femmes chefs d’entreprises pour y apporter des solutions concrètes et des mesures de soutien immédiats.

Parution prochaine d’un ouvrage parrainé par le CAEI

Femmes entrepreneurs et composante femme dans les ressources humaines en Afrique

Auteurs : Boualem Aliouat, Faladé Jamillah, Hadj Nekka

Le sujet des « femmes entrepreneurs », thème sur lequel travaillent les professeurs Boualem Aliouat (Université Côte d’Azur) et Hadj Nekka (Université d’Angers) rejoint le thème des ressources humaines en Afrique pour lequel un ouvrage est en cours avec le Docteur Faladé Jamillah. Les ressources humaines compétentes, à haut potentiel ou porteuses de talents constituent la quête principale des entreprises en Afrique, comme dans tous les continents d’ailleurs. Cependant, en Afrique, ce déficit de ressources humaines est particulièrement marqué alors que les femmes y sont particulièrement bien formées, entreprenantes et talentueuses. Dès lors, se pose de manière criante la question de savoir pourquoi les femmes sont si peu recrutées à des postes clefs des entreprises (comparativement aux hommes) alors qu’elles répondent aux besoins alarmants de cadres compétents et responsables. C’est le thème d’une thèse de doctorat qui a été soutenue en février 2016 au sein de l’USTCI, du Réseau des Universités de Sciences et Technologies d’Afrique (RUSTA) sous la direction du Professeur François Kouakou, jury présidé par le Professeur Boualem Aliouat (Université Nice Sophia Antipolis) et dans lequel siégeait la Ministre de la Solidarité, de la femme et de la Protection de l'Enfant de Côte d’Ivoire, Mme Mariatou KONÉ (Professeure d’Anthropologie) L’auteure de cette thèse, Mme Faladé - KISSIRA MAURAT Jamillah, a permis de poser un débat des plus riches sur le regard que l’on porte en Afrique sur la distribution genrée des postes à responsabilité. Le chômage structurel des femmes hautement qualifiées au point de rencontre d’une économie en déficit de recrutement de hauts potentiels confine au non-sens que cette recherche tente de mettre en lumière sur le territoire africain, mettant à jour ses ressors managériaux et ses déterminants socio-anthropologiques.